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During his first years in the abbey, Sugerius reads everything he could find. Eager of knowledge he reads and re-reads, studies every written text.
When he is appointed secretary of the abbot Adam of St Denis, in the year 1106, one of his duties was the reorganisation of the library and the archives.
So he has access to all the knowledge present in the abbey library. He reads everything, all manuscripts before he classifies them.
Doing so he established in the same time a classification system permitting him to find them easily if he wanted to re-read some texts he thought to be interesting. In this way he establishes the basis of the an Archives system, as we call them today.
He writes a lot: he writes down everything he does and what happens around him. Nearly everyday he writes it down in his diary. Most of his manuscripts and biographies, those about Louis 6th and Louis 7th, and the "books" about his work and managements still exist today.
In one of his manuscripts - Libellus de conservatione ecclesiae Sancti Dionysii - he describes exactly how he managed all the works for the restauration and modernisation of his abbey-church.
Based upon these habits, Louis 9th, "Saint-Louis", about one hundred years later orders to establish chronicles in which all important events of the kingdom had to be registered. These chronicles were held under the name "Chroniques Royales" till the 19th century, and they still exist today and are called "Chroniques Françaises".
Excellent speaker he is in charge since his boyhood already, to transmit all questions in order to obtain the answers and decisions which could not be taken at the level of the abbey, but only by a higher level, sometimes only at the level of the royal court or by the king himself.
This is why he was named the spokesman of the king and of the french church, when the pope Innocence 2nd came to France.
He was a condisciple of Louis the Fat (King Louis 6th) in the abbey and they became probably good friends. The king trusted him, and he remained certainly his best adviser and his confident till the death of the king in 1137.
During the years 1124-1127 he spent most of his time at court of Louis 6th to advise the king and as tutor of the king's sons.
The second son, Louis the Younger (*1120 - † 1180, King Louis 7th later), should become monk like two of his other brothers, who were bishop and arch-bishop later, in Beauvais, Paris and Reims.
But, in the month of October 1131, Philippe the oldest son of Louis 6th C'est au mois d'octobre 1131, lorsque Philippe, fils aînée et donc héritier du royaume, mourut accidentellement d'une chute de cheval dans les rues de Paris (une truie en liberté avait effrayé son cheval qui a dû s'ébrouer violemment provoquant ainsi sa chute) que le destin de Louis le Jeune changea brutalement: quinze jours après la mort de son frère il est sacré roi à son tour à Reims, par le pape en personne, il devient ainsi à l'âge de onze ans associé au trône, comme son frère l'avait été auparavant, en 1129.
Suger oeuvre toute sa vie pour consolider et légitimer le pouvoir du roi, et à renforcer son autorité sur les petits seigneurs.
Ainsi, lorsque en 1124 la menace d'une invasion dans le nord du royaume par l'alliance germano-anglaise se fait sentir, il remet au roi, par un geste symbolique, l'oriflamme de Saint-Denis, signifiant ainsi que le Roi est le défenseur et le protecteur de l'église et du Royaume. Ce geste est associé à l'expression "Mont-joie, Saint-Denis" qui reste le cri de guerre des croisés et des troupes royales pendant des siècles. Par ce même geste, il réussit à rallier bon nombre de petits seigneurs, vassaux du Roi, qui cherchait toujours à quereller son autorité.
En 1125, il libère les habitants de Saint-Denis du servage. Il distribue les terres appartenant à l'abbaye pour l'exploitation agricole et pour faire planter de la vigne. Il fait également abattre des forêts pour agrandir les exploitations et pour construire des habitations. De cette façon non seulement il redresse la situation financière catastrophique de l'abbaye, mais encore il arrive à satisfaire la population en fournissant la nourriture dont elle avait besoin.
Il réussit également à faire restituer à l'abbaye toutes les terres qui lui appartenaient. Celles-ci étaient en partie très éloignées et que certains petits seigneurs s'étaient attribuées, indûment. En outre, d'autres abbayes en partie beaucoup plus riches que celle de Saint-Denis, comme celle d'Argenteuil, sont mises sous sa tutelle.
Il fait construire des chapelles et églises, partout où cela semble judicieux.
Son abbaye obtient le privilège du marché et de la Foire du Lendit à Saint-Denis, ce qui lui rapporte également des sommes gigantesques par ans. La Foire du Lendit étaient le plus important marché de vins et le seul endroit où l'on pouvait acheter du parchemin, à l'époque.
Ces sommes sont investies pour l'acquisition de terrains pour la construction de logements pour la population, et, pour finir, ces ressources lui permettent d'envisager les importants travaux de réparation - restauration de son église.
Celle-ci n'avait pas été entretenue depuis des siècles. En outre, était-elle devenue beaucoup trop exiguë pour recevoir la quantité de fidèles qui s'y pressaient pour voir les reliques de Saint-Denis. Elle était mal éclairée, sinistre et manquait d'air. Les jours de fêtes les foules se pressaient pour assister aux culte ou pour voir les reliques, provoquant malaises et d'innombrables évanouissements.
Suger a également conseillé Louis VI de marier son fils Louis le Jeune avec la fille du Duc d'Anjou, Aliénor d'Aquitaine. Le Duc d'Anjou, un vassal du Roi, possédait des terres qui comprenaient en dehors de l'Anjou, l'Aquitaine, la Gascogne, le Poitou et une bonne partie de la Normandie actuelle, un territoire qui correspond à 22 départements d'aujourd'hui et qui était par conséquent près de cinq fois plus important que l'ensemble des terres appartenant au Roi.
Suger accompagne donc son jeune prince - roi et ancien élève de 17 ans, à la fin du printemps 1137 en Aquitaine pour y célébrer le mariage avec Aliénor.
La dote d'Aliénor ne prévoit pas une intégration des terres apportées par elle au domaine royal, mais seulement un "droit d'exploitation" durant son vivant.
Peu après les cérémonies et festivités, auxquelles il n'avait pas assisté, Louis VI meurt et le jeune couple (elle n'a que 15 ans) monte sur le trône.
Dans ce contexte, il est donc tout à fait compréhensible que Suger, ancien précepteur du jeune roi et déjà conseiller de son père, bénéficie de sa confiance totale.
Il s'avère très rapidement que le jeune couple n'est pas réellement fait pour vivre ensemble. Louis VII est pieux et tranquille, voire renfermé, alors qu'Aliénor est plus expansive, voulant profiter de la vie. Louis veut se séparer d'Aliénor, mais Suger réussit à l'en dissuader.
Lorsque le bastion chrétien d'Edesse tombe entre les mains des Arabes en 1144, le pape appelle à une nouvelle croisade pour reprendre la ville, par des missives adressées à toutes les cours d'Europe qui restent sans aucun effet. L'empereur allemand Conrad III et ses vassaux ont trop de soucis pour consolider les frontières à l'est contre les Slaves, et ne donnent pas suite. Au contraire, ils auraient préféré une alliance avec les autres pays occidentaux, pour "christianiser" totalement et définitivement les pays baltes.
Même l'intervention de Bernard de Clairvaux à la cour allemande en faveur de la croisade reste sans effet. De retour en France en 1146 il prêche de nouveau pour une croisade, déclarant que la croisade serait un moyen pour obtenir l'absolution totale des pêchés (donc de gagner une place au paradis). Suger prêche également en faveur d'une croisade et est prêt à financer une expédition à ses frais. Louis VII relève donc immédiatement cet appel et devient dans ce contexte, le "meneur du monde chrétien" pour cette 2e croisade, qui dure de 1147 à 1149.
Aliénor l'y accompagne. Il n'était pas rare que les épouses des grands seigneurs participent à de telles expéditions, non activement, mais pour se divertir, pour voir autre chose et d'autres pays.
Suger étant depuis toujours un peu maladif, et, à cause de son âge, il ne participe pas personnellement à cette expédition, mais il envoit un de ses secrétaires qui accompagne le roi et qui fait régulièrement un compte rendu détaillé à Suger des événements par des lettres.
Par conséquent, Suger est donc nommé régent pour plus de deux ans que dure cette croisade. Pendant cette période il réussit à se faire respecter - et donc le roi - par les petits seigneurs rebelles qui sont restés en France; à rendre justice - ce qui lui a donné l'occasion d'élaborer l'ébauche d'une simplification du système juridique en vigueur à l'époque - qu'il remet au roi à son retour; en effet, pratiquement chaque seigneur d'église ou laïque a le droit de rendre justice dans son pays.
Il réussit également à bien distinguer et différencier les intérêts qui sont en jeux et qu'il représente: l'intérêt du roi et du royaume, l'intérêt de l'église et de Dieu, et son intérêt personnel. Comme il avait habitude de faire, il note toutes les décisions qu'il prend, toutes les dépenses qu'il engage pour le royaume et fait un compte rendu détaillé et par écrit au roi, dès qu'il est de retour.
Étant donné que la croisade avait été un fiasco total pour tous les participants et n'avait pas du tout rapporté les gains et sommes escomptés, le roi est tellement content de la bonne gestion et de la façon de gouverner de Suger, qu'il lui attribue le titre de "Père de la Patrie".
Suger est le premier à le porter.
Louis VII se sépare d'Aliénor le 21 mars 1152, un an après la mort de Suger.
Celle-ci se remarie deux mois plus tard avec Henri de Normandie qui monta sur le trône d'Angleterre comme Henry II, en 1154. C'est à ce moment seulement que Louis VII se rend compte pour quelle raison Suger voulait éviter cette séparation, car il venait d'anéantir tous les efforts de celui-ci et ceux de son père, pour reconstituer un grand "royaume franc".
Selon Suger, l'église doit représenter l'harmonie de la Création de Dieu et éclairer le croyant.
Pour lui, Dieu est la lumière dans toutes ses couleurs. La lumière doit également servir à éclairer les reliques, ce qui permet au croyant de les voir et de les admirer. Pour lui, rien n'est trop précieux pour remercier Dieux et lui rendre hommage.
Il n'hésite pas un seul instant de prendre des pierres précieuses parmi les cadeaux que l'on lui avait offert lors de ses voyages, ou en remerciement des services rendus, pour embellir les fenêtres et pour les rendre plus éclatantes (dans ses écrits, il parle lui-même de pierres en Béryl); celles-ci sont réduites en poudre et mélangées au verre fondu.
Suger décède le 13 janvier 1151 dans son abbaye à Saint - Denis. Sa tombe, certainement fouillée, spoliée et/ou détruite durant la Révolution, nous restera inconnue.