avant 500

La première église de Laon est construite sur l'initiative de Saint-Rémi, qui est originaire de Laon. Après la victoire de Clovis sur les derniers Romains en Gaule près de Soisson, Saint-Rémi, évêque de Reims, vient ici pour persuader les habitants à se soumettre à l’autorité de Clovis et en profite pour baptiser les premiers habitants. Pendant plusieurs siècles Laon dépend du diocèse de Reims.
Saint Rémi était un proche de Clovis, longtemps avant qu’il ne le baptise; en effet, il est son conseiller et c’est lui qui est à l’origine du mariage de Clovis avec Clotilde, fille du roi des Burgonds, déjà chrétienne. (voir Reims)

2° moitié du 8e siècle

La première cathédrale est construite.

06/09/800

Consécration de l'édifice, en présence de Charlemagne.
Elle est remplacée environ 200 ans plus tard par une nouvelle, plus importante, en style roman.

25/04/1112

Durant la révolte communale, l’évêque et d’autres seigneurs sont assassinés dans la cathédrale. Un feu éclate et l’édifice est presque entièrement détruit.
Le nouvel évêque, Barthelémi de Jur, commence les réparations dès l’année suivante.

1155

L'évêque Gautier de Mortagne prend la décision de faire construire une nouvelle église, en style gothique, plus “à la mode”.
Le style de l’édifice, un gothique “primitif”, garde encore les traces robustes des constructions romanes.
On peut supposer que Gautier de Mortagne connaissait personnellement les nouveautés de Saint-Denis et qu’il a peut-être même assisté à l’inauguration du choeur de la basilique en 1144. Néanmoins, la cathédrale reste une des premières réalisations gothiques en France.
Ses dimensions sont grandioses : 110 m en longueur, 31 m en largeur, et 24 m en hauteur. A l’époque elle est aussi le symbole de la puissance des évêques de Laon, ancienne capitale du Royaume carolingien.
La construction débute par le choeur et le transept. Le choeur mesure 45 m en longueur, ce qui en fait le plus important qui ait été construit au Moyen Âge, en style gothique. Les colonnes sont exactement identiques à celles de la nef, donnant l’impression d’une harmonie globale de l’édifice.

1180

Le transept est terminé. Celui-ci est également impressionant par ses dimensions : 54 m de long et 22m de large. Il possède ses propres collatérauxéraux, ce qui donne illusion de se trouver dans une autre église, à l’intérieur même de la cathédrale. Au-dessus de la croisée, une tour lanterne en style normand, permet à la lumière d’éclairer l’intérieur. La nef est partagée en dix travées, délimitées par des colonnes identiques.
On considère la façade occidentale comme la première réalisée en style gothique. Elle est pourvue de trois porches abritant des statues.
Les deux tours qui l’encadrent comportent des statues de boeufs sur leurs quatre angles. Suivant la légende populaire, durant les travaux de rénovation de la cathédrale précédente en 1113, ces boeufs seraient apparus au moment le plus crucial, c'est à dire quand il fallait de hisser des gros blocs de pierre sur la colline; ainsi, c'est grâce à eux que la construction de l'édifice a pu se terminer dans de bonnes conditions.

1240

Les cinq tours sont terminées (au départ il devait y en avoir 7 : les extrémités des transepts devaient en avoir 2 aussi). Outre leur nombre, il faut savoir qu’elles sont toutes différentes, malgré leur apparente similitude, ouvertes, ce qui leur donne un aspect de légèreté. Contrairement à beaucoup d’autres cathédrales elle semble avoir été construite d’une seule traite. Mais ici aussi il y a eu des problèmes qui sont déjà apparus durant la construction du choeur. Pour des questions de stabilité de l’ensemble il a fallu ajouter des contre-forts et des arcs-boutants pour y remédier.

14e siècle

Des modifications sont apportées au cours de ce siècle sur la façade du transept sud.

16e siècle

Les chapelles du choeur sont clôturées par des auvents Renaissance.

1790

Le diocèse de Laon est supprimé et intégré dans celui de Soisson. La cathédrale est devient une simple église paroissiale.

1840

La cathédrale menaçe tomber en ruine. Grâce à l’intervention personnelle de Prosper Mérimée, Inspecteur Général des Monuments, elle est sauvée.

1846

Les travaux de restauration commencent et se terminent peu de temps avant la première guerre mondiale.